mercredi 15 décembre 2010

LE CROSS, à pleines dents

De lune et de sel, une arrivée de miel, de lave et de volcan, le cross à pleines dents, croire ou feindre, dans l'étreinte

lundi 29 novembre 2010

CARMAUX, sans un mot

Carmaux sans un mot,
De rouge vêtu,
Sans être têtu,
De gauche à droite,
Cou tordu, tout de go,
Carmaux sans un mot

mardi 7 septembre 2010

LE MUR, dans le dur

Le mur pour un râle, un murmure,
Le mur pour le mal que j'endure,
Le mur pour appuyé mon corps dans le dur,
Le mur car plus rien n'est sûr,
Le mur, je suis seul, qui en a cure.

mercredi 18 août 2010

BARCELONE, sans cape et épée

Drapeau de sang,
Lune en croissant,
Fleurs au vent,
Une main sans gant.
Souffle court,
Drap de velours,
Sous les roulements de tambours
Jusqu'au Bosphore sans détour.

lundi 19 juillet 2010

Coude à coude

Hummmmm...!!!
Toi, ma jolie, je t'ai à l'oeil
Toi, ma jolie, je t'ai dans l'oeil
Hummmmm...!!!
Toi, mon gros, tu me mates
Toi, mon gros, tu t'éclates

Le poids, c'est lourd

Des Moines (Iowa) -
Le poids, c'est gros et lourd,
Comme un geste d'amour,
Un peu trop balourd,
Le poids, c'est poli et rond
Comme un geste d'attention,
Avec circonvolutions.

lundi 17 mai 2010

Le combat d'un jour, pour toujours

Brive, le jour le plus long. Amy Palmiero, assise sur un bidon retire le manchon qui protège sa jambe artificielle. La douleur est là, sans masque. Intériorisée. Chairs meurtries à jamais. Amy, en combat à jamais. Reconquête d'un jour, pour toujours.

vendredi 30 avril 2010

PAS DE FUMEE SANS MAO

Une image, un cercle, un panneau,
Pas de fumée sans Mao
Au fond d'une librairie
Un bien maigre interdit

mardi 20 avril 2010

Quatre jambes en V

Shanghai, le dôme. Quatre jambes en V pour deux bras en V. Pointes de pied levées pour deux doigts levés. Buste caché, émotion réservée. Exercice en retrait, équilibre parfait, sans un battement de cil, sur les mains si fragile.

lundi 12 avril 2010

Sans corde au cou

Surgères, sans sur-enchère. Sans corde au cou pour aller jusqu'au bout. Surgères, sans jachère. Une piste à plat, pour tourner en rond sans faire un plat. Surgères, sans repère. Comme un grain de poussière, en orbite pour 48 heures.

jeudi 8 avril 2010

Non de non !

Non et non !

Non de non !

Sans nom !

A pile ou face sous un pont

Sans demander pardon

Au risque de passer pour un con

mercredi 7 avril 2010

Sur la gauche, toujours à gauche

Quelque part en France, sur la route de la Milkil. La route, rien qu'une route. Bouche béante, gueule béante, langue beuglante. En continu, ou en pointillé, une ligne blanche à se mettre dans le nez, dans la tronche. A pas tranquille, à pas docile. Sur la gauche, toujours à gauche, sans aucune tangente. "Suis-je si imbécile ?" Quelle question ?

samedi 3 avril 2010

Multiple de trois

Pologne, Bydgoszcz. Un bloc, trois chaises, trois corps, trois regards. Multiple de trois. L'attente, l'attente, l'attente. Multiple de trois. Mains dans les poches, bras croisés, entre les cuisses pour un brin de chaleur. Multiple de trois. Sans faux col, cou à nu, écharpe épaisse. Multiple de trois. Esprit à vif, inquiétude, regard clos. Multiple de trois.

jeudi 1 avril 2010

Le bal de Linet

Pologne, Bydgoszcz. Le bal de Linet. Aérienne, presque souveraine. Dans mes bras pour une simple pirouette. Sur un parquet sans boue, pour éviter les fautes de goût. Sans voile ni jupette, pour virevoleter comme suffragette. Dans l'ombre de Chebet.

mardi 30 mars 2010

Loin du troupeau

Pologne, Bydgoszcz. Le gros lot comme drapeau, fine étrave, mais sans un mot, loin du troupeau. Ebuya comme dans l'au delà. Sans pointes et sans reproches. Si loin, si proche. Venant à nous avec tant de réserve. Pour finalement blaguer avec verve.

vendredi 26 mars 2010

Sans dire un mot

Ethiopie 2010. Vaste prairie d'un vert amande. Sans même attendre les offrandes. Une femme noyée dans son gabi, un petit poucet guère plus haut qu'un grain de riz. Des femmes s'étirent, à l'instinct, au besoin. Entotto, au petit matin, si tôt, sans dire un mot.

mercredi 24 mars 2010

Une pomme d'amour

Banlieue ouest de Pékin - 2007. Rouge comme le velours, rouge d'amour. A croquer comme une pomme d'amour, à s'allonger sur un lit de velours. En plein coeur, coeur à vif. Juste une corde tendue, entre deux doigts. Je n'aurai voulu que toi.

mardi 23 mars 2010

Le feu caché

Pékin, J.O. 2008. Le feu sacré ? Le feu caché ? Haute tour. Juste un tour. Haute flamme pour une grande dame. Une brève histoire qui se consume. Un espoir pour sortir de la brume. Seule toujours seule.

lundi 22 mars 2010

MMB sans liaison

Pékin, août 2008. 3 initiales, MMB pour un nom. Pour un drapeau après le grand saut. MMB sans liaison, sans trait d'union. Tout attaché après cette course déliée. Dans l'air chaud de Pékin, trois couleurs dans les gradins. De la fosse au podium, direct comme une bombe à l'uranium.

dimanche 21 mars 2010

La tête sur le billot

Pekin, J.O. 2008. La tête posée sur le comptoir, la tête coupée sur le billot. Des larmes de désespoir, des larmes d'un soir. La tête de Su Haiping mise à prix, la talon de Liu en charpis. Pris au piège d'une muraille, des J.O. gris comme la limaille.

vendredi 19 mars 2010

Epaule contre épaule

Doha, Qatar 2010. Epaule contre épaule. Face contre terre. Blanc comme noir, sans aucun miroir. Sans reflet, sans effet. Pour basculer sans reculer. Le pentathlon comme un marathon. Un 800 pour une ultime interrogation.

Un trio dans un drapeau

Berlin, Mondial 2009. A épaules nues, émotions à vif, sans l'aide d'un canife. De l'abandon en fin de marathon. Sous un drapeau pour un trio. Dans l'isoloir de la douleur, chacun a eu son heure.

jeudi 18 mars 2010

Au tapis sans être KO

Doha (Qatar) 2010. Fin de course au tapis pour Veronica Campbell. Sans être K.O., la belle. Face contre mousse, sans sueur qui éclabousse. Tapis doré pour une ligne droite enchantée. Fin d'action dans ce mur des félicitations.

mercredi 17 mars 2010

18 Le bon numéro

Doha, Qatar 2010. 18, le numéro d'urgence. Le numéro d'envol. Sans arrogance. Sans antivol. Teddy dans le sable alors qu'on le croyait passable. Teddy sur un nuage pour une traversée à la nage. Sans récif. Juste jouissif. 18 le bon numéro pour Tamgho.

mardi 9 mars 2010

De mousse et de brindilles

Foshan (Chine 2007). Un tapis de mousse, une chute, rien qui n'éclabousse. En morceaux découpés gros comme des sucres colorés. Comme une brindille fragile, en croix, presque nu et allongé.

Cadré serré

Pékin, J.O. 2008. Dans le sens du vent soufflé. Sans guide, sans étoile, sans cadre, sans parti. Place de la liberté parée d'un fil bleu. A suivre le long d'une cité pour des voix, des corps emmurés.

lundi 8 mars 2010

Sans masque et sans reproche

Berlin, Mondial 2009. Sans masque et sans reproche. Une mascotte aussi proche. Bekele de rire, l'ours gros comme un navire. Pour tanguer ensemble, main dans la main à la barre du destin.

mercredi 3 mars 2010

Juste un regard

Shashemene, Tanzanie. Regard vide, regard plein. Penché sur le vide, épris de rien. Regard soupçonneux, regard fiévreux. Souffle retenu, souffle court. "Tu peux me dire ?". "Je n'ai rien à dire".

Pour briser la glace

Arusha, Tanzanie. Avant que la glace ne fonde, avant que le podium ne frémisse. L'attente, l'ennui. Alors qu'au delà de cette enceinte en béton, le grand bordel de la rue. Le grand foutoir de la vie simple et rude.

De marbre et de velours

Berlin, Mondial 2009. J'aurai aimé m'assoir aux côtés de Bob. Sans rien dire. Discrètement, pour ne rien lui voler. Assis sur cette pierre froide, à ressentir la vapeur chaude d'un monde bouillant. En orbite au dessus de cet anneau céleste. Les deux coudes sur les genoux pour retenir le temps.

mardi 2 mars 2010

Une vie de chien

St Rome de Tarn, Aveyron. Une vie de chien, une vie de coureur. A sentir le sens du vent. Portes grandes ouvertes, à pied, en camping car ou à quatre pattes. Milkil pour gentil teckel ou brave batard.

lundi 1 mars 2010

Un soleil de poids

Albi, un soir d'été, un soleil déclinant et rasant. Chassant les ombres plates comme des limandes. Un boulet dans la main, le pied dans un cercle. Dans le dos le terrain.

La coupe au bol

Arusha, Tanzanie. Un coupe chou, pour une coupe au bol, pour chasser les ras le bol. Au delà du rideau, bien rasé pour faire le beau, sans dos rond

Le lait chaud du matin

Eldoret, Kenya. Le lait frais du matin, le lait chaud du matin. Le village déjà loin, la ville non loin. Sans roue libre. Sans être libre. Les coudes au corps. Un bidon long comme une statut de fer. Equilibre.

De vous à moi

Eldoret, Kenya. Camp Keino, le mage, le sage. De vous à moi, de moi à vous. Bras croisés, sages comme ce voile rouge flottant dans l'air doux de la savane. Un brin de soupçon de lui à moi.

Le bal du 800

Berlin, Mondial 2009. Le bal du 800 mètres. Kaki dans le mur, chorégraphie de la chute. Arabesques de l'impossible. A terre, au sol, dans une marre de désespoir.

De gauche à droite

Maroc, Fès, à pas menus, à pas nus. Foulant le sol, drap flottant. Caligraphie de l'inconnu, visage inconnu. Tous les deux dans le même sens, de gauche à droite pour signifier l'essentiel.

dimanche 28 février 2010

Les ailes du sourire

Buéa, Cameroun. Se tortiller comme le rotor de cet hélico cloué au sol comme un vulgaire albatros. A en rire, si fort.

Sans col, sans fil et sans nageoire

Arusha, Tanzanie. Pour une robe de mariée, pour un costume de croque mort, pour un uniforme d'écolier. Avec ou sans col, avec fil et sans arêtes, sans nageoire.

La grande lessive

Cameroun, Buéa. Il est clown, saltimbanque aux jambes désarticulées, amuseur public. On rigole. Des hommes redescendent du Char des Dieux. Désordonnés, débranchés, décapés par l'orage du volcan.

Lourde comme une baignoire pleine

Kenya, Eldoret. Sur un bord de trottoir, des regards qui ne se croiseront jamais. Une dame lourde comme un baignoire pleine, un Kibet léger comme la plume portée par le vent.

Un lit pour deux

Kenya, Eldoret. Le repos, ce sera pour plus tard. Après, bien après. Un lit sur un vélo, un lit pour le repos. Personne n'a le temps de se dire "Jambo"

Un lit de poussière

Kondoa, Tanzanie, un lit de poussière pour cet homme noyé dans la douleur. Un autre homme se penche. A peine s'il lui tend la main. On est toujours seul. Le public rigole.

Combat de femmes

Combat de femmes, combat de coq. Tanzanie, Kondoa, place du village. Une course de mamas, sans chichi. Avec boubou.

Sans clef et sans juda

Berlin, à grands pas pour franchir cette porte. Talon pointe...talon pointe...talon pointe...pour 50 km...pour forcer le barrage, pour garder l'équilibre, le contact. Presque en apesanteur.

Une victoire pour un visa

Exilées, immigrées, rejettées. Au Bahrain, un paradis illusoire pour des Ethiopiennes sans passeport, ni visa. Juste une victoire pour l'une comme papier d'identité. Comme raison d'exister.

Sans tapis de sol

Bahrain, un anneau d'herbe verte et grasse au beau milieu de rien, de nul part. Trois jeunes femmes effondrées, mal relevées, agenouillées sur cette ligne d'arrivée.

Sans balle de polo

Addis Abeba, champ de cross Jan Meda. Le mur de l'écurie a été repeint. La fresque aussi. Un vieux cheval maigrelet végète à l'intérieur. Une brouette sur le bas côté. Un piquet, virage à gauche, pas même un regard.

La tour d'ivoire

Addis Abeba, hippodrome Jan Medda. Sans chevaux, sans piste, sans haies, sans crotin. Les médailles sont là, les coupes aussi pour le National de Cross. La sono sur son trépiedpour distiller une rumba maigrelette. On attend les huiles. On attend que la sueur coule.

samedi 27 février 2010

Une caisse à remplir

Albi, un soir d'été. Des chaises vides, des caisses vides. Un chagrin à percer. Des épaules à nu et le monde mis à nu. Albi pour un verdict sans alibi.