
samedi 27 février 2010
Un sillon de sueur

Je n'ai pas le choix

Ethiopie, Shashemene, sur la piste en cendrée du stade, lors d'une sélection marathon de la province Oromo.
Des corps, des âmes, des pieds en surchauffe.
Des espoirs, des espérances laissés sur le tarmac brûlant d'une route de savane sans fin.
Quand Mo s'effondre

Dublin, un jour de cross.
Le tour noir, un tunnel sans fond.
Un puits de douleur. Mo Farah s'est effondré, en plongeant dans le vide.
Débranché, désarticulé.
Sanglé et ceinturé.
Une fine lamette d'acier le protège de l'effroi.
Des bottes, de la boue, de la craie blanche

Rodez, parc de Vabres. Un vent du Nord froid comme une lame d'acier. Une ligne blanche tracée rectiligne dans ce champ de cross.
Ephémère, sans nul doute.
Le cross, je le regarde enfin en couleur. Pour des souvenirs en noir en blanc. Pourquoi pas ?
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